Le problème ne vient pas de notre commission ni de son président mais des choix politiques de cette majorité relative qui, par des annonces de recours au 49.3 de plus en plus précoces, empêche toute forme de débat. Cette année, nous n'avons même pas eu l'occasion de débattre du moindre amendement en séance, ce qui est inédit et n'annonce rien de bon. Le grand nombre d'amendements déposés est une réponse à l'impasse démocratique dans laquelle vous nous avez conduits – vous allez bientôt recourir à votre vingt-troisième 49.3 ! Il ne nous reste que la commission pour débattre du fond.
Madame Dalloz, je vous rappelle que votre groupe est le champion du nombre d'amendements puisqu'il en a déposé 1 546. C'est très loin d'être proportionnel au poids des groupes.
Nous sommes fortement opposés à ce PLF, qui n'offre aucune réponse aux crises sociales, démocratiques et écologiques, mais plutôt des fuites en avant très graves de la part du Gouvernement. Vous nous reprochez d'être très réticents à nous engager dans la coconstruction, mais on voit ce que ça donne lorsque vous vous en servez, comme en ce moment, pour bâtir des lois réactionnaires et xénophobes.