En Afrique de l'Ouest, un tiers de la population vit à moins de cent kilomètres des côtes, lesquelles sont extrêmement vulnérables à l'érosion côtière. La Banque mondiale a lancé en 2008 le programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), afin d'apporter soutien et financement à des pays côtiers d'Afrique de l'Ouest en faveur de la construction d'infrastructures grises ou d'ouvrages de protection, ou encore du développement d'infrastructures vertes, c'est-à-dire de solutions fondées sur la nature, avec également le déplacement des habitants, la mise en place de stratégies d'adaptation des communes littorales, par exemple par l'aménagement urbain. L'observation du littoral est assurée par la mission Moloa, tandis que le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) pilote la contribution française en assurant la formation des acteurs locaux.
Pouvez-vous nous faire part de l'avancée de ces travaux ? En tant que présidente du comité national du trait de côte, il me semble intéressant de mettre en parallèle les travaux en Afrique et les travaux dans notre pays. Les objectifs sont les mêmes : éviter l'immigration, donc les tensions, sauver des vies et aussi économiser des milliards.