Vous avez parfaitement raison. L'innovation est faite de science, de technologie, mais aussi d'histoires, de gestes et de pratiques ancestrales. La mobilisation de l'ensemble de ces registres permet d'aller de l'avant. Nous sommes confrontés à une dure réalité, qui oblige à augmenter les productivités et, dans de nombreuses situations, cette mobilisation de pratiques ancestrales ne suffit malheureusement pas. Le continent africain est déficitaire en engrais phosphatés mais aussi en engrais azotés, dans une certaine mesure.
Il est donc nécessaire de conduire une recherche scientifique et de mener un accompagnement des filières agricoles intégré dans les contextes sociétaux, qui mobilisera aussi bien les traditions que les innovations pour inventer l'agriculture de demain. Cette agriculture doit être productive, résiliente et durable écologiquement, afin de pouvoir nourrir les populations. Il s'agit de préserver évidemment la richesse fondamentale des sols agricoles en Afrique et d'offrir des rémunérations et des emplois décents aux femmes et aux hommes qui arrivent sur le marché de l'emploi. Nous insistons beaucoup également sur l'accès aux services numériques, qui sont un facteur essentiel d'attractivité des professions agricoles pour la jeunesse en Afrique.