À mon sens, il faut veiller à ne pas plaquer sur le continent africain un modèle de développement d'une énergie décarbonée qui serait celui utilisé notamment dans les pays européens ou les États-Unis. Ainsi, la politique de décarbonation européenne se fonde en grande partie sur l'utilisation de l'électricité et sur l'interconnexion de nos réseaux européens d'électricité extrêmement développés, qui ont consommé beaucoup de ressources pour leur construction. Ce modèle ne peut pas être répliqué sur le continent africain pour des questions de disponibilité de la ressource mais aussi pour des questions d'inertie, de temps de construction des réseaux. Dès lors, le modèle de développement africain décarboné passe aussi par des innovations particulières à l'Afrique, à travers des réseaux plus petits, plus indépendants, plus résilients.