Techniquement, la diplomatie française, l'AFD et les organismes de recherche investissent de manière conséquente dans l'agroécologie, conçue comme un modèle de productivité, de résilience et d'intensité de travail. Il s'agit aussi d'employer la jeunesse africaine dans des emplois décents, modernisés et par ailleurs efficients en termes d'usage de l'eau.
Nous déployons ces solutions à travers la grande muraille verte et ses différentes déclinaisons nationales. L'agroécologie constitue donc l'une des solutions, notamment dans les écosystèmes de savane, relativement secs. Cette solution d'intensification requiert toutefois des filières établies d'approvisionnement en intrants. De fait, il faut aussi plus d'engrais en Afrique et, d'une façon générale, cela n'est pas incompatible avec la durabilité écologique.
En matière de politiques publiques, au sein de l'équipe France, nous pensons également au rôle important des très petites entreprises (TPE) et petites et moyennes entreprises (PME). En Afrique de l'Ouest, 75 à 80 % des emplois sont liés à l'alimentation et à la production agricole. Par conséquent, les dimensions agroalimentaires, de transformation, de vente et d'export doivent attirer ces entreprises, ce qui implique un dispositif bancaire permettant de les financer. Des investisseurs européens peuvent accompagner cette dynamique, qui permet effectivement de dessiner des scénarii, à la fois d'inclusivité économique et de résilience écologique face aux crises climatiques.