La question de la position des autorités françaises, européennes ou africaines sur les énergies fossiles est cruciale. Elle est d'ailleurs au cœur du débat de la COP 28 qui se termine en ce moment même. Il suffit de penser au vocabulaire extrêmement insuffisant sur les trajectoires de sortie progressive, mais raisonnable, des énergies fossiles que nous appelons collectivement de nos vœux aux niveaux français et européen autour des échéances 2040 et 2045. Nous sommes loin d'un consensus international.
S'agissant du dispositif français, l'AFD a exclu tout financement des énergies fossiles dans son portefeuille et est parfaitement alignée sur l'accord de Paris. Ainsi, les 12 milliards que nous engageons chaque année doivent être compatibles avec des trajectoires de bas carbone et la moitié de nos financements doivent générer des bénéfices mesurables en termes de tonnes de CO2.
En revanche, à titre personnel, je pense que nous sommes toujours confrontés à la réalité d'une industrie pétrolière et fossile qui continue effectivement de prioriser la rémunération des actionnaires par rapport à un intérêt international urgent, qui fait l'objet des différentes COP.