L'exemple du métro du Grand Paris Express, regroupant soixante-huit nouvelles gares, nécessitant un investissement de quarante milliards d'euros et se déployant sur deux cent kilomètres de lignes supplémentaires, est intéressant. Depuis 2010, date à laquelle le tracé a été dévoilé, nous scrutons attentivement les répercussions de ce projet. Pour répondre à votre interrogation sur une éventuelle crise de l'aménagement, nous constatons que les interventions d'acteurs et d'aménageurs publics dans ces quartiers diffèrent considérablement des évolutions impulsées par une promotion immobilière privée et désorganisée.
Les résultats ne sont pas comparables en termes d'agencement des rez-de-chaussée et d'animation de l'espace. Lorsque des aménageurs interviennent, l'accent est mis sur la création d'une animation en rez-de-chaussée, ainsi que sur la gestion du rapport avec la rue. Ces opérations intègrent généralement une rénovation des espaces publics, bien que le financement des espaces verts devienne de plus en plus délicat.
L'observatoire des quartiers de gares du Grand Paris Express met en évidence des situations où les financements et les calculs s'inscrivent dans des durées relativement courtes par rapport à la temporalité de l'évolution urbaine. Cette tendance conduit parfois à la création de programmes denses et sacrifie des espaces non rentables tels que les espaces publics et les espaces verts.