Les deux tiers du budget de l'Afit France sont fléchés vers des modes de transport alternatifs à la route, et l'on pourrait se réjouir que la nouvelle génération des CPER fasse la part belle au ferroviaire – nous avons accueilli avec enthousiasme le retour du train de nuit Aurillac-Paris – si cela ne se faisait pas au détriment du réseau routier national, dont les crédits seront divisés par deux. Cette évolution n'est pas sans inquiéter les élus des départements restés à l'écart des lignes à grande vitesse. C'est le cas de ceux du Massif central et en particulier du Cantal, dont je suis élu : sa préfecture Aurillac, desservie par la route nationale (RN) 122, est particulièrement enclavée. Pensez-vous que les crédits accordés aux routes nationales seront suffisants pour assurer leur entretien, mais aussi pour mener à bien les projets de modernisation et de sécurisation qui s'imposent ? Compte tenu du retard constaté dans les investissements, un possible transfert vers les régions ne saurait tout résoudre : que proposez-vous pour que, dans les territoires où il n'existe pas d'alternative, ces routes nationales ne soient pas laissées pour compte ?