Madame la ministre des solidarités et des familles, en décembre 2017, le Président de la République promettait qu'on ne verrait plus personne dans la rue et que serait apporté, avant la fin de son quinquennat, « un toit à toutes celles et ceux qui sont aujourd'hui sans abri ». Malheureusement, six ans après, pauvreté et grande précarité s'aggravent. Selon un récent rapport du Secours Catholique, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté atteint un triste record : plus de neuf millions de Français sont concernés. Ils ne disposent, en moyenne, que de 538 euros mensuels ; 95 % d'entre eux vivant même en deçà. De surcroît, le nombre de personnes étrangères, dont un tiers en situation irrégulière, est en forte augmentation.
Plus qu'inquiétante, la situation est devenue dramatique ! L'inflation alimentaire et énergétique, les inégalités de santé et le dérèglement climatique fragilisent les plus précaires et jusqu'aux travailleurs pauvres. Les associations caritatives et leurs bénévoles sont elles-mêmes touchées, à bout de souffle ! Dans ma ville d'Antibes Juan-les-Pins, la Croix-Rouge, les Restos du cœur, le Secours populaire, Coup de Pouce et leurs bénévoles sonnent l'alarme : leurs charges ont augmenté de 15 %, les associations ne peuvent plus assurer pleinement l'aide alimentaire et encore moins répondre aux 25 % de demandes supplémentaires.
L'heure n'est plus à l'incantation et le sujet ne peut plus s'accommoder du « en même temps » ! De nouvelles solidarités doivent être mises en œuvre : je pense notamment à une réduction d'impôt de 100 % applicable aux versements des dons à destination des associations caritatives. À la veille des fêtes de fin d'année, le chantier est urgent et même décisif, madame la ministre ! Allez-vous alors agir de façon forte et déterminée contre le fléau de la grande précarité ? Allez-vous faire vôtre ma proposition ? Se chauffer ou se nourrir ne plus être la seule alternative proposée aux Français !