La ministre de l'Europe et des affaires étrangères s'est rendue dans cette région, où, nous le savons, les risques d'escalade existent – je rappelle que des milices chiites sont présentes en Irak. Je tiens à saluer le contingent français de 700 soldats engagés au sein de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban, mais aussi, bien sûr, la marine nationale qui, comme vous l'avez rappelé, mène des actions pour assurer la liberté de circulation en mer.
Nous devons nous mobiliser. Je rappelle que la France est déjà très présente dans la région, à travers notamment les missions Agénor et Atalante, destinées à lutter contre la piraterie maritime – une menace qui n'est pas exactement du même type que celle que nous connaissons aujourd'hui –, mais aussi les projections de notre groupe aéronaval depuis l'Hexagone ou encore l'action de la frégate Languedoc, laquelle a dû ouvrir le feu il y a quelques jours, en situation de légitime défense, pour protéger un tanker.
Oui, les grandes compagnies maritimes sont inquiètes – le secrétaire d'État chargé de la mer, Hervé Berville, est en contact avec elles. Nous devons avoir une stratégie en la matière.
L'initiative américaine est intéressante car elle permet d'optimiser notre action grâce à un partage des renseignements et des options envisagées pour l'ensemble de la région. Elle rappelle, au passage, les propositions du Président de la République concernant les coalitions sur mesure qu'il faut développer pour lutter contre les différentes menaces terroristes qui existent dans la région. Par ailleurs, elle prévoit d'associer nos partenaires régionaux. Nous aurons justement l'occasion de discuter de ces questions avec le ministre de la défense saoudien, Khaled Ben Salman, qui sera présent ce soir à Paris.
D'autre part, les échanges avec notre partenaire américain se poursuivent, sans toutefois remettre en cause notre autonomie ou notre liberté d'action dans la région.