Je vous remercie d'avoir rappelé les conditions de vie et les difficultés de nos agents à travers le monde. Pour la deuxième année consécutive, nous avons collectivement voté une augmentation du budget du Quai d'Orsay, ce qui n'avait pas eu lieu en trente ans. Il est important d'encourager tous les efforts visant à renforcer les moyens financiers et humains dont dispose ce ministère essentiel au rayonnement de la France et à la résolution de crises. On a pu voir ces derniers temps le rôle crucial que jouent nos représentations diplomatiques, lorsqu'un conflit éclate ou s'intensifie.
Vous avez également bien fait de rappeler que la vie n'est pas un long fleuve tranquille au Panama, qui a connu récemment d'importantes manifestations. Le lycée français a été fermé en juin pendant plusieurs jours. Des couvre-feux ont empêché nos concitoyens de se déplacer. Après avoir bénéficié d'une croissance économique à deux chiffres pendant des années, le pays a subi un ralentissement très brutal lors de la crise sanitaire. Sans vouloir faire de parallèles hasardeux avec la situation française, puisque l'Union européenne a tendu des filets de sécurité dont n'ont pas bénéficié les pays latino-américains, il est intéressant de comparer la reprise des pays européens à d'autres, dans un contexte où l'on s'interroge sur l'utilité de l'Union européenne ou sur la pertinence de nos politiques. C'est cette récession qui explique en partie les mouvements de mécontentement.
Les manifestations contre la mine de cuivre n'ont pas les mêmes causes. Un projet d'exploitation par une société étrangère suscitait un débat sur les plans économique et écologique, auquel est venu s'ajouter un conflit entre le président et le vice-président, qui est candidat aux prochaines élections présidentielles. La crise est à la fois écologique, économique et politique.