Pensez-vous que la nanofiltration des eaux prélevées dans les rivières, notamment en Île-de-France, avant distribution sous forme d'eau potable, permettrait de faire disparaître totalement ou partiellement les substances évoquées ?
En tant qu'ancien président de syndicat d'assainissement, je ne vais pas me montrer très rassurant en vous disant que l'on ne filtre absolument rien dans les stations d'épuration : on abat de la pollution azotée et phosphorée, avant de renvoyer tout le reste dans le milieu. En revanche, il nous était demandé d'effectuer régulièrement des analyses sur des listes de micropolluants fixées par arrêté préfectoral. Il s'agissait alors uniquement de disposer d'une connaissance des substances présentes en entrée et en sortie de circuit, rien de plus. Aujourd'hui, on renvoie ainsi dans le milieu les œstrogènes tels qu'ils arrivent dans les stations d'épuration. Aucun filtrage n'est effectué.