Intervention de Christine Arrighi

Réunion du jeudi 9 novembre 2023 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Arrighi, députée, rapporteure :

Il faut une durée de 17 heures pour que les effets d'une éruption solaire soient ressentis sur Terre. Cela varie évidemment selon l'endroit où l'on se situe sur la planète. La géologie joue également un rôle, certaines roches, tel le quartz, ayant un pouvoir d'attraction magnétique supérieur à d'autres. Ainsi, la Grande-Bretagne ou la Bretagne sont plus sensibles que d'autres territoires.

L'événement de Carrington est la première éruption solaire dont on ait observé les conséquences sur l'activité humaine. Mais il s'en est assurément produit une multitude d'autres au cours des millions d'années qui ont précédé, dont certaines sans doute beaucoup plus spectaculaires que celle-ci. Depuis 1859, d'autres éruptions solaires importantes ont eu lieu, mais celle-ci reste dans les mémoires comme la base des mesures effectuées dans ce domaine. Aujourd'hui, l'attention portée à ces phénomènes et à une meilleure connaissance des facteurs qui les régissent est à la hauteur de la vulnérabilité croissante de nos sociétés aux aléas électriques. Les enjeux aussi bien civils que militaires sont importants.

Les progrès accomplis en météorologie terrestre sont considérables en termes de prévision des phénomènes, donc d'alerte et de sécurisation. Cela est essentiel dans le contexte de dérèglement climatique que nous connaissons, avec la survenue d'événements susceptibles d'avoir des conséquences catastrophiques sur l'activité humaine. La météorologie de l'espace doit être appréhendée de la même façon. Il est pour ce faire indispensable d'accroître les connaissances scientifiques disponibles.

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