L'amendement CF2 est un amendement de repli de celui que vous venez de rejeter.
Nos propositions sont fort logiques et permettez-moi de me livrer à une démonstration libérale des avantages massifs du train par rapport à la voiture en me focalisant, cette fois, sur le volet économique. Dans un article paru dans Les Échos en 2014, il était avancé que le coût des embouteillages en France s'élevait à 46 millions d'euros par jour, soit 17 milliards d'euros par an. C'est un résultat sans appel ! Cette évaluation prenait en compte le carburant gaspillé, l'usure accélérée des véhicules, bref des heures de production perdues si l'on utilise un vocabulaire libéral ! Au final, ce sont 677 euros perdus en moyenne par foyer et par an, bien loin de l'éventuel milliard de manque à gagner par une TVA abaissée, montant qui reste encore à être prouvé par ailleurs. Cette démonstration étant apportée sur le coût de la congestion, il faut ajouter le coût d'entretien des routes, la pollution atmosphérique et ses 40 000 morts annuels, ou encore la dépendance absolue à la « bagnole » qui tourne au carburant, dont personne ne maîtrise ici les prix.
En conclusion, inciter à prendre le train est essentiel. Des changements de comportement sont nécessaires. Il nous faut également garantir le droit à la mobilité de nos concitoyens. C'est le sens de l'amendement qui vise à abaisser la TVA à 5,5 % sur tous les trains. Ces arguments valent également pour l'amendement CF4.