Vous avez raison de vouloir braquer les projecteurs sur l'adaptation et non pas seulement sur ce qui se joue à la COP28 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Quels que soient les compromis auxquels nous parviendrons à Dubaï, aucune décision ne pourra enrayer la poursuite du dérèglement climatique. Les trajectoires d'atténuation nous conduisent à une augmentation de 4 degrés en France à la fin de ce siècle, comme j'ai eu l'occasion de le dire il y a quelques mois. Le souligner, ce n'est pas renoncer à œuvrer pour accélérer la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre, c'est sortir du déni et insister sur la nécessité de protéger nos populations.
Cet après-midi, à quinze heures trente, je prendrai part à une nouvelle réunion du comité de pilotage ministériel sur l'adaptation au changement climatique. Il s'agira de finaliser tout un pan du plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc) qui sera présenté en janvier. Ce plan, qui sera accompagné d'un financement complet, prendra en compte de manière globale les hausses de température déjà constatées, les diminutions des ressources en eau et les vagues de chaleur et passera en revue 256 référentiels afin d'assurer continuités et résiliences. Il pose sans tabou la question des catastrophes naturelles et de la soutenabilité du régime d'indemnisation des assurances face à la multiplication des risques auxquels nous sommes soumis.
C'est aussi dans ce sens que vont les COP territoriales en cours de déploiement. Deux ont déjà eu lieu en outre-mer. Une se tiendra dans quarante-huit heures à La Réunion et une autre au début de l'année prochaine en Guyane.
Que ce soit autour des enjeux de la baisse des émissions à la COP28, avec Agnès Pannier-Runacher, ou des questions liées à l'adaptation, avec beaucoup d'autres ministres, nous sommes mobilisés pour protéger les Français, en faisant en sorte de réduire les émissions, de préserver la biodiversité et de veiller à l'adaptation à travers un plan national.