Vous avez cité Pierre Mendès France et son refus du traité de Rome, mais il aurait fallu donner la référence entière. En effet, il est intéressant que le Parti socialiste condamne désormais ce traité qui nous a placés dans une technocratie. Celle-ci ne peut que plaire à Charles de Courson, mais vous comprendrez, cher collègue, que nous ne partagions pas votre opinion, chose que nous avons d'ailleurs dite aux Français. Aussi, monsieur Brun, il conviendrait d'être un peu plus honnête avec vos électeurs la prochaine fois que vous vous présenterez : de cette manière, nous aurions cinq députés souverainistes élus dans l'Eure – enfin !
S'agissant du présent amendement, nous ne pourrons que le voter. Il faut évidemment rétablir la souveraineté populaire dans sa totale puissance. Le Parlement devrait toujours être libre de voter ce que bon lui semble, exerçant ainsi les pouvoirs que lui a donné le peuple, et sans se soucier des règles technocratiques ni de carcans qui ne nous sont imposés par aucune volonté populaire, voire, comme l'a très bien dit M. le président de la commission des finances, qui ont été rejetés par les électeurs.
C'est d'ailleurs pour cette raison que, dès que je le peux, lorsque je m'exprime dans l'enceinte de l'Assemblée nationale, je retire le drapeau de l'Union européenne. J'ai vu que cela avait choqué certains collègues, mais ce drapeau a bien été rejeté par les Français.