J'oserai rappeler une information : l'élection du Président et celle des députés qui composent sa minorité au Parlement ne suffisent pas à vous donner les mains libres pour appliquer votre politique. La configuration quasi inédite de notre assemblée devrait chaque jour vous inciter au dialogue. C'est d'ailleurs la promesse qui avait été faite au lendemain des élections législatives ; nous vous la rappellerons aussi longtemps qu'il le faudra.
En effet, vous êtes loin de l'avoir tenue. La consultation des groupes parlementaires, en amont de la présentation du texte, lors des comptes du Ségur, n'a pas été l'exercice de coconstruction attendu. Il faudra faire bien mieux pour sortir de l'impasse dans laquelle vous vous êtes engagés, et qui vous a conduits à recourir au vingtième 49.3 – un triste record.
Je le dis d'autant plus facilement que le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires a toujours été, et demeure, ouvert à la discussion. Notre opposition n'est pas sourde, et nous sommes prêts à faire des compromis, pourvu qu'ils relèvent de l'intérêt général et bénéficient à nos concitoyens. C'est la raison pour laquelle nous maintiendrons la position qui a été la nôtre depuis le début de l'examen de ce texte : nous ne voterons pas cette motion de censure.
Nous ne la voterons pas, non pas parce que nous soutenons ce projet de loi et ce gouvernement,…