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Intervention de Frédéric Valletoux

Séance en hémicycle du lundi 4 décembre 2023 à 10h30
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

Notre majorité n'a pas à rougir de ces chiffres.

Il faut aussi prendre en compte la revalorisation des pensions de retraite de plus de 5 %, et les plus de 3 milliards de revalorisation des personnels sanitaires, médico-sociaux et de la petite enfance.

En parallèle, il nous incombe aussi de maîtriser les dépenses, quand elles peuvent l'être, grâce à des économies raisonnées, garantissant l'équilibre global du système, tout en maintenant les droits des Français. Je l'ai indiqué à plusieurs reprises à cette tribune depuis le début de l'examen du texte : il est indispensable de s'inscrire pleinement dans une trajectoire de maîtrise des dépenses publiques, à l'heure où la menace de déficit est présente et que l'inflation commence à refluer. Le PLFSS, en visant cet objectif, se fie à la même boussole que le groupe Horizons : chaque euro des Français doit être dépensé de façon juste et efficace.

Dans ce contexte, nous notons un objectif national des dépenses d'assurance maladie qui reste dynamique en 2024, à 3,2 %, et qui va de pair avec l'esquisse des réformes structurantes nécessaires et d'une trajectoire de 3,5 milliards d'économies, fondées sur l'efficience de la politique de santé publique. Ces économies s'accompagnent de mesures de responsabilisation des acteurs du système de santé et de mesures de lutte contre la fraude sociale, impératif d'équité et de justice pour l'ensemble des assurés.

Le PLFSS pour 2024 s'attaque aussi à plusieurs priorités, dont l'accélération du virage préventif, la lutte contre toutes les inégalités d'accès à la santé et le financement de l'hôpital et des Ehpad.

S'agissant de la prévention, qui est historiquement le parent pauvre des politiques de santé, je me réjouis – nous devrions tous nous en réjouir – du lancement de la grande campagne de vaccination contre les infections liées au papillomavirus, prise en charge à 100 % dans tous les collèges pour les élèves de cinquième, de la gratuité des préservatifs pour les moins de 26 ans, et de celle des protections menstruelles réutilisables pour les jeunes femmes, notamment les plus précaires.

L'accès aux soins est une préoccupation majeure des Français. Là encore, vous auriez pu vous réjouir de plusieurs avancées prévues dans ce texte. Je pense notamment à l'élargissement des compétences des pharmaciens, leur permettant de prescrire des antibiotiques après la réalisation d'un test rapide d'orientation diagnostique pour les angines et les cystites. Je pense aussi à la généralisation d'une expérimentation réformant l'organisation des soins dentaires, déjà déployée dans dix régions et vingt-six départements. C'est une mesure de bon sens, qui permettra de répondre aux besoins de soins urgents de la population.

Enfin, ce PLFSS marque une étape importante dans les réformes de financement de tous les secteurs. D'une part, il pose le premier jalon de la sortie du « tout-T2A (tarification à l'activité) » à l'hôpital, que beaucoup appelaient de leurs vœux depuis si longtemps,…

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