Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 vise ainsi à mieux articuler les droits à la complémentaire santé solidaire (C2S) avec les minima sociaux, comme l'allocation aux adultes handicapés (AAH), l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI) ou celle destinée aux chômeurs en fin de droits.
Solidarité aussi, grâce à la suppression des jours de carence en cas d'arrêt de travail dû à une interruption médicale de grossesse. Solidarité enfin, pour mieux accompagner celles et ceux qui prennent soin d'un proche malade plusieurs fois au cours de leur vie, puisque la collectivité prendra en charge un renouvellement de l'allocation journalière du proche aidant (AJPA).
Outre la solidarité, depuis l'après-guerre, notre modèle social repose sur une logique de responsabilité ; c'est même la condition sine qua non pour garantir aux générations futures un système solide, aussi protecteur que celui nous connaissons. Les dépenses doivent être compensées par des recettes équivalentes – c'est aussi simple que cela. Transmettre à nos enfants des comptes en grave déficit année après année, cela revient à les condamner à porter le fardeau d'une dette sociale qui n'est pas la leur, mais la nôtre.