Sans surprise, nous voici de nouveau réunis pour examiner une énième motion de censure consécutive à un énième 49.3 sur le PLFSS pour 2024. Il s'agit d'un rendez-vous habituel, quoique le dernier, car ce texte sera considéré comme définitivement adopté si cette motion est rejetée.
Je ne reviendrai pas sur les revendications du Parlement au sujet du 49.3. J'appellerai plutôt votre attention sur trois enjeux majeurs, relatifs à la santé de nos concitoyens.
Tout d'abord, je souhaite aborder la question de la santé mentale et de la psychiatrie, dont la situation alarmante devrait tous nous interpeller. N'oublions pas, en effet, qu'un Français sur trois souffrira de troubles mentaux à un moment de sa vie. Pourtant, depuis la rentrée 2023, la crise que traverse la santé mentale s'aggrave un peu partout en France, certains patients étant pris en charge tardivement, voire ne l'étant pas du tout.
Près de deux ans après les assises de la santé mentale et de la psychiatrie, madame la Première ministre, le secteur est donc toujours en état d'urgence et manque cruellement de moyens. C'est le parent pauvre des politiques publiques en matière de santé.