Cette proposition de loi répond à un double enjeu de santé publique et de protection de l'environnement.
Les cigarettes électroniques jetables font des ravages en termes de santé publique, notamment auprès des plus jeunes. Ce sont 15 % des adolescents français qui les ont déjà utilisées et, pour moitié d'entre eux, ce produit a été celui de leur initiation à la nicotine. Profitant d'un effet de mode, les fabricants ont finalement trouvé une niche avec des habillages et des parfums alléchants qui entraînent les plus jeunes dans la dépendance et le tabagisme, avec les conséquences que l'on connaît sur la santé. Cette niche est estimée au niveau mondial à 5 milliards de dollars en 2022.
Elles sont également une catastrophe écologique. Le plastique, le lithium et les produits chimiques qui les composent ont des conséquences néfastes pour l'environnement. Au Royaume-Uni, on estime que 5 millions d'exemplaires sont jetés par semaine, soit quatre fois plus qu'en 2022. Nous allons droit dans le mur si nous continuons à détruire notre habitat et nos écosystèmes pour extraire des ressources inutilement et si nous polluons notre environnement pour produire des objets à usage unique. Comme souvent quand il s'agit de santé publique, tout est lié : la santé de nos concitoyens et celle de l'environnement sont interdépendantes.
Je salue le travail de ma collègue Francesca Pasquini, qui avait déposé une proposition de loi il y a un an déjà, à l'occasion du mois sans tabac. Son travail pour protéger la santé des Français s'inscrit dans la continuité de celui des écologistes partout en Europe. Je suis ravie que la majorité et le Gouvernement s'appuient sur cette initiative pour agir. Nous voterons cette proposition de loi.