Il y a un an, mon collègue Stéphane Viry avait été parmi les premiers à alerter le Gouvernement sur le fléau sanitaire et l'absurdité écologique que représentent les cigarettes électroniques jetables. En septembre dernier, la Première ministre a personnellement plaidé en faveur de leur interdiction afin de protéger l'environnement et, surtout, les adolescents, un public particulièrement vulnérable. Ils sont 15 % à avoir déjà utilisé une cigarette électronique jetable et, parmi ceux-ci, 47 % ont été initiés à la nicotine à cause de ce dispositif. Ce produit fait l'objet d'un marketing ciblé vers ce public : emballages et appellations attrayantes, saveurs évoquant l'univers des friandises. Cette pratique doit immédiatement cesser car la santé des enfants est notre priorité absolue.
Nous devons viser une interdiction permanente de toutes les formes de cigarette électronique jetables. Depuis le dépôt de la proposition de loi, des produits nouveaux, équipés d'une batterie rechargeable une ou deux fois pour consommer l'intégralité du liquide avant d'être jetés, ont fait leur apparition sur le marché. Ils pourraient donc échapper à l'interdiction prévue par cette proposition de loi et continuer à nuire à la santé des consommateurs ainsi qu'à l'environnement. Afin d'y remédier, le groupe Les Républicains, qui soutient cette proposition de loi, propose d'affiner la définition du dispositif à usage unique en précisant qu'il est composé d'un réservoir de liquide non rechargeable et non remplaçable. Une telle rédaction permettrait d'étendre l'interdiction à toutes les cigarettes électroniques jetables.