J'entends dire que les taux d'inflation européens sont bas. Mais comme je ne fais pas mes courses à Francfort, cela ne m'intéresse pas beaucoup.
Selon des amendements déposés par nos collègues de droite, l'inflation serait redescendue à 4 % et nous devrions nous en féliciter. Mais pour un salaire de 1 500 euros, cela représente une perte mensuelle de 60 euros. C'est énorme ! Ces pourcentages équivalent à des dizaines d'euros perdus tous les mois, tant que les salaires ne seront pas indexés sur l'inflation.
On nous renvoie à 1982. Que s'est-il passé quand l'indexation des salaires sur l'inflation a été supprimée en 1983 ? Entre 1982 et 1983, quand les salaires suivaient les prix, l'inflation a baissé de 2,2 points et l'année suivante, quand l'échelle mobile des salaires a été supprimée, elle a aussi baissé de 2,2 points. Il n'y a eu aucune évolution. La courbe de l'inflation est plate. Le cas français ne plaide donc pas en faveur de ce que vous prétendez.
Vous nous promettez l'effondrement, l'hiver nucléaire ou les pluies de sauterelles si nous indexons les salaires sur l'inflation Or, quelqu'un peut-il sérieusement affirmer que la Belgique et le Luxembourg sont dans un état avancé de tiers-mondisation et que les salariés de ces pays souffriraient du maintien de leur pouvoir d'achat ? Ce n'est pas sérieux ! J'espère que vous serez nombreux à voter ce texte important.