Je remercie La France insoumise pour cette proposition de loi qui permet de mettre en lumière les problèmes de niveau et d'évolution des salaires dans notre pays. Face à une fièvre inflationniste, qui profite pour moitié à la hausse des taux de marge des entreprises et que le Gouvernement peine à juguler, les familles françaises sont peu à peu asphyxiées financièrement. En Guadeloupe, cette inflation frappe des prix structurellement élevés. À cette crise conjoncturelle s'ajoute une crise structurelle : celle du niveau des prix dans certains territoires et du niveau global des salaires.
Dans ce contexte, notre groupe est convaincu que l'indexation des salaires sur l'inflation telle que vous la proposez est une des réponses cruciales à la perte de pouvoir d'achat des ménages causé par le pic inflationniste, observé depuis deux années. Elle est aussi un élément dans la lutte contre la précarité des ménages.
Le groupe Socialistes et apparentés votera donc pour cette proposition de loi, mais s'interroge néanmoins à propos de quelques points rédactionnels et techniques. Aux termes des articles 1er et 2, les salaires indexés augmenteraient deux fois par an. Mais comment faire en cas de déflation ? Pensez-vous que seul le critère de taille des entreprises est pertinent dans le fonctionnement de la caisse de péréquation mise en place pour absorber les coûts de l'indexation ? A-t-on pu mesurer l'impact qu'aurait l'indexation des agents de la fonction publique sur les finances des collectivités locales ? Pourquoi ne pas avoir prévu un principe compensatoire ?