Je précise d'emblée qu'il s'agit d'un amendement d'appel. La France a été un pays précurseur dans l'élaboration d'un budget vert, dont la troisième édition vient d'être dévoilée. Elle pourrait l'être également dans une nouvelle méthode d'estimation d'une fonction de production, nécessaire au calcul d'un PIB potentiel renouvelé. Comme je l'ai indiqué précédemment, la fonction de production classique utilisée par l'Union européenne repose sur deux facteurs de production et un critère de progrès technique. Je propose pour ma part de retenir une fonction de production fondée sur trois facteurs de production – le travail, le capital et l'énergie – et tenant compte de deux progrès techniques : la productivité globale des facteurs, comme dans l'actuelle fonction de production, mais aussi l'efficacité énergétique. Nous avons un impératif, celui de mesurer l'impact environnemental de la croissance. Il nous faut par conséquent renouveler nos outils économétriques. Ce n'est pas infaisable : le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii) réalise des estimations de fonctions de production pour 170 pays en utilisant ces trois facteurs de production et ces deux progrès techniques, en particulier l'efficacité énergétique. Il me semble que la France pourrait initier un débat, au sein des instances européennes, sur le renouvellement du calcul du PIB potentiel.