Cet amendement vise à engager un débat avec la représentation nationale au sujet des hypothèses de croissance sur lesquelles le Gouvernement fonde le projet de loi de programmation des finances publiques.
Le Gouvernement estime la croissance potentielle à 1,35 % – en deçà, d'ailleurs, de l'hypothèse de 1,4 % qui nous avait été présentée cet été lors du débat sur le projet de programme de stabilité. Or, à l'instar du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), nous ne pouvons que constater que ces prévisions sont très optimistes : pour l'année prochaine, l'institut Rexecode prévoit une croissance de 0,3 %, l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et le Fonds monétaire international (FMI) de 1 %, la Banque de France de 1,2 % et Consensus Economics de 1,3 %. Cet amendement de suppression est donc un amendement d'appel visant à engager le débat sur l'insincérité d'une loi de programmation des finances publiques viciée par des prévisions qui, à nos yeux, sont trop optimistes.