Les cinémas des outre-mer connaissent des spécificités. Leurs coûts d'exploitation et d'investissement étant plus élevés qu'en métropole, leur rentabilité est inférieure. Faute d'un plafonnement, le taux de location deviendra insoutenable pour les exploitants et provoquera la fermeture de nombreux établissements.
La hausse ne semble d'ailleurs pas justifiée, puisque les distributeurs perçoivent déjà un montant par billet proche de celui perçu en métropole – 2,70 euros contre 2,78.
Rapporteur pour avis de la mission Médias, livre et industries culturelles du projet de loi de finances (PLF) et vice-président du groupe d'études cinéma et production audiovisuelle, j'ai auditionné les acteurs du secteur à plusieurs reprises. Ils s'inquiètent de l'inflation des coûts pour les salles, qu'il s'agisse de l'énergie, de l'investissement dans les projecteurs laser ou de la rénovation. Les exploitants d'outre-mer sont également concernés.
L'accès au cinéma est essentiel, et nous devons soutenir nos compatriotes d'outre-mer. Le groupe Rassemblement national votera donc cette proposition de loi.
Monsieur et madame les rapporteurs, avez-vous envisagé de réduire la TSA ? L'exonération, longtemps pratiquée, empêcherait le cinéma d'outre-mer de bénéficier des aides du CNC, mais nous pourrions appliquer un taux différencié.
Par ailleurs, pourquoi limiter le texte aux collectivités relevant de l'article 73 de la Constitution ?