Plus de 20 millions de personnes s'engagent chaque année en France dans une activité bénévole : ce chiffre apporte à lui seul un démenti flagrant à ceux qui pensent que nos concitoyens rêvent tous d'être millionnaires.
Soutenir les associations et le bénévolat est une très bonne chose, à condition que cela ne soit pas motivé par la volonté de faire faire des économies à l'État, comme le laissait récemment entendre le ministre Gabriel Attal – indiquant que si les 70 000 bénévoles des Restos du cœur étaient payés au Smic par l'État, cela coûterait 200 millions d'euros par an. Les associations sont en grandes difficultés et les Restos se résignent à refuser des familles. Le bénévolat ne peut pas tout. Quand il est instrumentalisé aux dépens des salariés et permet d'organiser du dumping social, on est bien loin de ses valeurs. Pire, ce genre de conditions peut faire craquer les bénévoles. Il est donc nécessaire que l'État reprenne ses responsabilités régaliennes en matière d'accès à l'alimentation et au logement. Je souhaiterais connaître le point de vue de la ministre sur ce sujet.