Vous m'interrogez au sujet de l'attaque brutale qui a frappé le département de Seine-Maritime dimanche. J'ai pu m'entretenir avec le président du conseil départemental, Bertrand Bellanger ; je tiens à saluer la réponse exemplaire apportée par les équipes du département, qui ont sollicité les autorités compétentes dans les minutes suivant le début de l'attaque. Comme 700 autres collectivités, la Seine-Maritime était entrée dans un parcours de sécurisation dispensé par l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) dans le cadre du plan de relance ; cela a certainement contribué à limiter les conséquences dramatiques de cette attaque.
Ce qui s'est passé dans les hôpitaux de Dax et de Corbeil-Essonnes, à la mairie de Caen et dimanche, au département de Seine-Maritime, nous rappelle que la cybercriminalité est une grande menace de notre temps. La criminalité et la délinquance migrent dans l'espace numérique ; nous devons tout mettre en œuvre et redoubler d'efforts pour y faire face. Prévention, répression et remédiation : c'est ainsi que nous voulons, avec Bruno Le Maire, répondre à cette nouvelle menace.
L'Anssi accomplit un travail remarquable d'accompagnement et de remédiation. La Première ministre a décidé de renforcer ses effectifs dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023. Chaque jour, le site internet cybermalveillance.gouv.fr accompagne des dizaines de milliers de victimes – collectivités, entreprises, particuliers. Parlez-en autour de vous, mesdames et messieurs les députés : en cas de doute, il faut le consulter. Enfin, le projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur, présenté aujourd'hui au Sénat par le ministre et prochainement examiné par l'Assemblée, prévoit des investissements en matière de cybersécurité. Vous l'avez compris, nous sommes pleinement mobilisés pour apporter des réponses à cette menace.