La responsabilité du Gouvernement est engagée et nous nous retrouvons pour voter la motion de censure. Ce n'est pas le moment de refaire l'historique de l'application de l'article 49, alinéa 3. Notons seulement que le Gouvernement n'a pas de majorité ; texte après texte, il engage un bras de fer avec la représentation nationale, en faisant passer le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale au forceps.
Madame la Première ministre, vous regrettez de vous retrouver « dans une position que nous connaissons toutes et tous, et qui ne surprendra personne : une position de principe des groupes d'opposition, qui ne souhaitent pas bâtir des majorités sur les textes financiers ». Bienvenue à l'Assemblée nationale, où l'opposition – les oppositions – ne votent pas le budget ; ce n'est ni nouveau ni récent.
Peut-être faudrait-il tenter de dialoguer afin d'emporter l'adhésion. Je n'irai pas jusqu'à prononcer le mot coconstruire, qui implique de bâtir un texte ou un budget qui tienne compte des sensibilités présentes sur ces bancs. Le seul banc que vous écoutez est celui du Gouvernement.
Votre pratique de la concertation consiste à insérer dans le texte quelques amendements de l'opposition qui viennent donner à votre budget une caution en la matière.
Le groupe Rassemblement national se satisfait des articles du texte relatifs au financement de la tarification à l'activité et à la délivrance de médicaments à l'unité. Ils sont directement inspirés des propositions soutenues par Marine Le Pen lors des dernières élections présidentielles.