Nous sommes un groupe d'opposition qui formule des propositions : des députés de mon groupe y ont naturellement participé. Mais que reste-t-il dans le texte final de nos propositions relatives à l'hôpital, au grand âge, aux nouveaux financements et à l'organisation ? Peu de choses, reconnaissons-le.
Notre démocratie est donc bien malade, et il n'y a pas de docteur aux manettes pour la soigner. C'est le constat qui s'impose, car nous déplorons votre incapacité à trouver des consensus sur des enjeux aussi importants que ceux liés à la santé de nos concitoyens. Au nom de notre attachement au paritarisme, cœur de notre modèle social, nous vous avons dit notre résolution à lutter contre la ponction de l'Agirc-Arrco que vous envisagiez pour financer le déficit du régime général des retraites. Si nous ne voterons pas la motion de censure, c'est parce que vous avez renoncé à cette ponction unilatérale et injuste, qui s'apparentait à un hold-up, ainsi qu'à une autre mesure injuste : l'augmentation de la franchise sur les médicaments et de la participation forfaitaire pour les consultations. Mais cela ne signifie pas pour autant que nous vous accordons notre confiance ou que nous vous encourageons à accumuler les 49.3.
La situation budgétaire de notre système de sécurité sociale devrait pourtant nous conduire à faire preuve de responsabilité, en dépassant nos clivages et en œuvrant pour le bien commun. Il y a urgence.