L'un des grands changements, c'est que l'invasion de l'Ukraine par la Russie a donné un contenu très précis, contraignant, et – j'ose dire – très impératif à la notion de solidarité géopolitique.
Nous savons maintenant où sont nos adversaires et où sont nos amis. Nous savons où sont l'État de droit, la démocratie, le respect de la séparation des pouvoirs, celui de la volonté des peuples, la liberté d'information, la liberté de mouvement, ou la liberté d'expression. Voilà le contenu géopolitique.
Nous estimons que les peuples et les États qui adhéreront doivent être, sans équivoque, d'accord avec ces principes et n'être solidaires en aucune façon avec les principes opposés, prônés par M. Vladimir Poutine. Voilà pourquoi nous sommes défavorables à cet amendement. Nous estimons que le meilleur de l'Union européenne maintenant, comme d'ailleurs à l'origine contre Staline, c'est la défense de ces principes fondamentaux qui sont l'honneur de notre civilisation, de notre démocratie et de la République française.