Votre question me permet de présenter les évolutions de la situation depuis mon intervention de mardi dernier. La France est pleinement solidaire de l'Arménie face aux violations de son intégrité territoriale et elle agit. Depuis les frappes du 13 septembre, elle s'est mobilisée pour stabiliser la situation sur le terrain, demander le retour des forces azerbaïdjanaises sur leurs positions initiales et accompagner la reprise des négociations entre les deux pays.
Le sommet que vous évoquez, que le Président de la République a organisé en marge de la réunion de la Communauté politique européenne à Prague le 6 octobre, a permis de réunir autour de lui le président du Conseil européen, le président de l'Arménie et le président de l'Azerbaïdjan et a abouti à des résultats importants. Un accord a été obtenu, permettant l'instauration, d'ici à la fin du mois et pour une durée de deux mois, d'une mission civile de l'Union européenne sur le territoire arménien, le long de la frontière.
L'objectif de cette mission est de stabiliser la situation et d'engager un processus entre les parties. Nous souhaitons en particulier qu'elle contribue à la délimitation de la frontière, qui sera relancée dans les tout prochains jours. En parallèle, nous travaillons à la création de la mission d'établissement des faits de l'OSCE – l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe – dont je vous avais parlé, afin de fournir un constat objectif de la situation et des besoins, notamment humanitaires, à la suite des affrontements.
Vous le savez, l'Arménie peut compter sur le soutien de la France. Nous œuvrons pour la paix, dans son intérêt.