Madame la Première ministre, parlons travail !
Après trente-cinq ans d'ancienneté à Arc France, un ouvrier ne perçoit qu'un salaire de 1 448 euros net par mois. Il est posté de 5 heures à 13 heures, soit 8 heures de boulot avec 30 minutes de pause et deux fois 10 minutes de pause pipi. Pour survivre, il est obligé de demander sa prime d'activité à la caisse d'allocations familiales (CAF) et il a droit à l'allocation de rentrée scolaire ainsi qu'au chèque énergie, mais, pour lui, et ce sont ses mots : ce n'est pas digne !
Idem pour ce couvreur-zingueur qualifié âgé de 30 ans qui travaille 45 heures par semaine et touche 1 400 euros net par mois. Il m'a dit qu'il va arrêter, car cela ne paye pas.
Quant à ce couple de 45 ans vivant dans un pavillon d'un petit village de chez moi avec 3 262 euros par mois pour deux, entre les prêts, les études des enfants et les factures qui augmentent, son déficit est de 600 euros par mois.
Il y a aussi tous ces agriculteurs qui démissionnent : chez eux non plus, le travail ne paye plus.