Vous interrogez le Gouvernement sur les conséquences de l'extinction progressive de l'indemnité temporaire de retraite. Je profite de votre question pour saluer au nom du Gouvernement l'engagement des agents publics en Polynésie et dans l'ensemble de nos territoires ultramarins.
L'ITR est un dispositif dérogatoire pour les fonctionnaires de l'État qui décideraient de prendre leur retraite dans certains territoires ultramarins. Ce dispositif comportait de nombreuses limites. C'est pourquoi, depuis quinze ans, les gouvernements successifs ont décidé son extinction progressive. Nous ne reviendrons pas sur cette décision.
Toutefois, nous sommes bien conscients des conséquences de la fin de l'ITR sur le pouvoir d'achat des agents. C'est pourquoi le Président de la République a souhaité qu'un nouveau dispositif s'y substitue, élaboré en concertation avec les élus et les partenaires sociaux. Nous sommes partis d'un constat simple : si les écarts entre le coût de la vie dans l'Hexagone et le Pacifique sont bien pris en compte pendant la vie active de l'agent, grâce à une indexation de la rémunération, tel n'est pas le cas lors de leur départ à la retraite.
C'est pourquoi M. Guérini, dont je vous prie d'excuser l'absence – il est à l'étranger –, a proposé un dispositif qui permet à un agent de la fonction publique d'État ou à un militaire de surcotiser sur l'ensemble des compléments de rémunération perçus dans ces territoires au régime de la retraite additionnelle de la fonction publique. Pour s'assurer que l'adhésion à ce dispositif aura un effet immédiat, un montant plancher est prévu : aucun agent ne pourra percevoir moins de 4 000 euros par an.
Alors qu'aucune solution n'avait été définie depuis plus de quinze ans, nous agissons concrètement pour déployer des solutions adaptées aux retraités ultramarins tout en maintenant les principes d'équité et de contributivité qui fondent notre système de retraites.