Merci de vous faire, avec les mots que vous avez choisis, le porte-parole de tous ces Français anonymes qui sont les victimes de ce blocage, résultat d'une conception inacceptable du dialogue social, qui, au lieu de laisser sa chance à la discussion entre direction et syndicats, comme le veulent la démocratie et le paritarisme, a pris la forme d'un blocage préventif des dépôts.
Le Gouvernement a pris ses responsabilités, d'abord en laissant le temps au dialogue, puis en réquisitionnant les stocks stratégiques et en autorisant les camions à circuler pour réapprovisionner les différentes stations. Cela n'a malheureusement pas suffi à rétablir la situation car, dans le même temps, les achats de précaution neutralisaient ces réapprovisionnements.
Dans ces conditions, malgré les appels renouvelés au dialogue, nous sommes devant un état de fait dont la Première ministre a, il y a quelques minutes, tiré les conclusions, après avoir, hier, réuni autour d'elle les ministres concernés. Le fait que, dans une entreprise, les syndicats aient obtenu un accord majoritaire mais que rien n'ait bougé et que, dans l'autre, la grève continue pour faire pression sur le dialogue social est intolérable pour ces millions de Français dont vous vous êtes fait le porte-parole.
Je ne peux dès lors que répéter ses propos et redire qu'elle a demandé aux préfets d'engager les procédures qui permettront de réquisitionner les personnels bloquant les dépôts. Le dialogue, oui ; la discussion, oui ; le blocage, non.