Hier et ce jour, dans une moindre mesure, la Russie a, de manière parfaitement délibérée, ciblé des zones et des infrastructures civiles, dans le simple but de semer la peur dans une population qui se bat pour sa liberté. Le droit international est clair, le Président de la République l'a déjà dit, je le répète devant vous : frapper délibérément des civils, c'est un crime de guerre. La Russie devra en rendre compte. Ces actes s'ajoutent aux crimes déjà révélés à Bucha, Irpin, Izioum, Marioupol et ailleurs en Ukraine.
En ce moment même, le Président de la République rencontre ses homologues du G7, en présence du président ukrainien Zelensky. Cette réunion urgente était nécessaire, elle doit permettre de rappeler notre unité et notre détermination à soutenir l'Ukraine pour qu'elle puisse assurer sa défense militaire et sa défense civile. La France y prend toute sa part, et ses matériels font souvent la différence sur le terrain.
À l'approche de l'hiver, nous aiderons aussi ce pays à faire face aux destructions qu'il subit et à renforcer sa résilience civile. 200 millions d'euros d'aide humanitaire ont déjà été mobilisés, allant de la réparation d'infrastructures à la livraison d'équipements de sécurité civile. Dois-je vous rappeler qu'un bateau chargé de 1 000 tonnes de fret, dont des équipements humanitaires, des biens de première nécessité, des ponts, des matériaux de construction, est parti de Marseille il y a quelques jours, pour gagner la Roumanie, d'où le chargement se dirige actuellement vers l'Ukraine ?
Dans le même temps, nous voulons que la Russie comprenne qu'elle est dans une impasse. Son armée recule sur le terrain, son économie recule, sa diplomatie recule, nous le verrons demain à l'Assemblée générale des Nations unies, lors du vote sur les annexions des territoires ukrainiens. La Russie a choisi la guerre ; elle doit choisir de sortir de cette impasse et de restaurer l'intégrité territoriale de l'Ukraine.