Puisque les possibilités d'amender le texte sont limitées, nous allons jouer sur la date. Il ne faut pas enfermer la reconduction du dispositif dans un délai aussi court. Nous sommes en effet tous d'accord pour reconnaître que l'inflation va durer et qu'un coup de pouce au pouvoir d'achat est absolument nécessaire.
En tant que député d'une zone rurale, je tiens à appeler votre attention sur le fait que tous les salariés n'ont pas accès à un restaurant. M. Thierry Marx a évoqué une baisse du chiffre d'affaires de la restauration de 200 millions d'euros. Mais là où j'habite, il n'y a pas de restaurant du tout. Plutôt que d'acheter un sandwich qui n'a pas forcément les qualités nutritives essentielles à un bon équilibre alimentaire, il faudrait permettre aux salariés d'acheter des denrées de base et de cuisiner. Je renvoie la balle à Thierry Marx : il est plutôt vertueux que les Français se remettent à la cuisine car c'est le meilleur moyen de manger des plats équilibrés et savoureux tout en préservant le pouvoir d'achat.
Je reviens aux propos de notre collègue Chikirou : à condition de compter un restaurant dans son environnement proche, il faut bien deux titres-restaurant pour avoir un repas normal ; or ces deux titres-restaurant représentent pour certains un effort financier qui dépasse les capacités du budget familial.
L'amendement vise donc à pérenniser l'utilisation de titres-restaurant pour acheter des produits alimentaires non directement consommables.