Cette proposition de loi doit permettre aux Français de continuer à accéder à une plus large gamme de produits alimentaires à un moment où l'inflation, même si elle reflue, reste supérieure à celle que nous connaissions à l'été 2022 : 7,7 % en octobre 2023, quasiment 21 % en un an et demi.
Nous sommes tous conscients des difficultés que rencontrent les restaurateurs et j'entends les arguments du chef Thierry Marx, nouveau président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih). Tous, nous avons vu dans nos circonscriptions des fermetures de commerces, en particulier de restaurants, faute de reprise d'une activité normale après la crise sanitaire. La prolongation du dispositif élargi en 2024 est donc une mesure qui n'est pas simple : les restaurateurs doivent retrouver les flux de consommation antérieurs à la crise sanitaire. Mais ne laissons pas croire que cette mesure soit seule à l'origine des difficultés du secteur : celles-ci sont multiples, liées à de nouvelles façons de travailler mais aussi de consommer.
Nous devons aussi prendre en considération l'aspiration à davantage de flexibilité pour les Françaises et les Français, qui rencontrent des difficultés financières, notamment dans le contexte d'inflation actuel, mais souhaitent aussi mieux maîtriser leur alimentation. Préparer sa gamelle n'est plus exceptionnel.
Cette mesure doit être adoptée rapidement afin que les supermarchés ne soient pas contraints de refuser les tickets-restaurant dès le 1er janvier 2024. Nous devons aussi travailler, comme l'a annoncé Mme la ministre déléguée, à l'évolution du dispositif.
Le groupe Horizons et apparentés est favorable à cette proposition de loi.