La mission Cohésion des territoires du PLF 2024 s'inscrit dans un contexte particulièrement alarmant pour le secteur du logement. L'inertie du gouvernement, malgré les alertes émises à l'issue de plusieurs concertations, dont le Conseil national de la refondation (CNR), a aujourd'hui des lourdes conséquences sur le quotidien des Français. Elle va même à l'encontre des objectifs affichés de l'exécutif, d'amélioration du pouvoir d'achat ou de plein emploi. Comme le rappelle le rapporteur, le manque de logements freine le développement économique des territoires et la création d'emplois. Si nous devons remédier aux difficultés des salariés à se loger, il en va de même pour toute la population. Le gouvernement souffre d'un manque de vision et d'ambition sur le sujet. Il est indispensable de réagir rapidement pour éloigner le risque de bombe sociale dont nous avons tous conscience.
Le groupe Socialiste a ainsi proposé un certain nombre d'amendements pour l'amélioration de la lutte contre le mal-logement et le développement de l'hébergement d'urgence, pour mieux accompagner les locataires modestes et les étudiants, dont 12 % renoncent à leurs études faute de logement, pour soutenir les bailleurs sociaux particulièrement fragilisés, pour augmenter le nombre de logements neufs, alors qu'il faudrait en construire 500 000 par an, pour favoriser l'accession sociale à la propriété, pour rétablir une aide aux maires bâtisseurs. Pour toutes ces raisons et au vu des crédits amendés, nous voterons pour.