Par cet amendement, nous demandons des moyens spécifiques pour la mise à l'abri des enfants à la rue et de leurs familles. Chaque jour, les acteurs du terrain sont contraints d'opérer un tri sur le critère du pire. Concrètement, cela signifie que dans le département du Rhône, où je suis élu, un enfant de moins d'un an sera pris en charge avec sa mère. Mais s'il a un an et un jour, il ne sera pas pris en charge. Ce tri par le pire, par la vulnérabilité, est catastrophique. C'est pourquoi nous proposons de donner un peu plus de moyens spécifiquement pour les enfants à la rue et leurs familles. À Lyon, sept écoles sont occupées par des parents et des enseignants pour mettre à l'abri ces familles. Cette situation est anormale. L'école ne devrait pas servir de refuge pour des mal-logés. Des moyens sont nécessaires pour que les collectifs et les associations puissent accompagner correctement ces personnes.