Jamais dans l'histoire récente de notre pays autant d'hommes, de femmes et d'enfants se sont trouvés à la rue. Cette situation implique une tâche absolument inhumaine de priorisation de la part des SAMU sociaux. En fin de journée, lorsque tous les appels ont été recueillis, les travailleurs sociaux du 115 doivent décider qui sera mis à l'abri et qui dormira dehors. Face à cette situation terrible, nous ne pouvons pas entendre qu'un « pognon de dingue » est donné à l'hébergement d'urgence. Les politiques du logement et de l'hébergement doivent être considérées ensemble et de façon globale. Les économies réalisées sur le logement social sont bien supérieures à l'argent investi dans l'hébergement d'urgence. L'État, sur ce sujet, a une obligation de résultat. Il doit mettre les moyens afin qu'aucun enfant, aucune femme, aucun homme ne vive dans les rues de notre pays. Il ne s'agit là que de respecter la loi, en l'occurrence le code de l'action sociale et des familles, et nos engagements internationaux, comme ceux pris, par exemple, vis-à-vis de la Convention internationale des droits de l'enfant.