En ces temps de crise, la France aurait bien besoin de génie, mais n'est pas Bonaparte qui veut. Vous avez pourtant tenté, monsieur Attal, de jouer tantôt au comédien, tantôt au tragédien.
D'abord, la comédie des dialogues de Bercy. Vous avez tenté, monsieur le ministre délégué, parfois avec un certain doigté, les postures les plus aimables et les mots les plus doux pour convaincre les Français que vous étiez prêts à faire évoluer votre texte. Quelle comédie que vos promesses de redressement des finances publiques ! Nous n'étions même pas nés, monsieur Attal, qu'un autre représentant de « l'arc de la raison » assenait ici que la situation financière était sous contrôle.
Je comprends vos appels désespérés à vos anciens camarades socialistes et à votre roue de secours LR pour qu'ils soutiennent aujourd'hui les mêmes mensonges qu'ils ont professés hier. Au moins avez-vous le mérite de la cohérence dans la ruine systématique des finances de la France. Qu'elle est large la coalition des gestionnaires en faillite qui habitent encore cet hémicycle, sans compter les donneurs de leçon ! Quelle comédie, car tout cela n'était qu'une vaste opération de communication et une partie de poker menteur ! Vous avez fait tapis des belles promesses de la présidentielle pour ouvrir ce quinquennat en appliquant la seule feuille de route qui vaille à vos yeux, celle de Bruxelles.
L'ombre de la réforme des retraites plane d'ailleurs sur ce PLF, cagnotte indigne amassée sur le travail des Français, alors que vous refusez les vraies économies structurelles à faire : l'immigration, l'Union européenne, la bureaucratie, les fraudes.
La comédie a ainsi laissé place à la tragédie.