…résume votre politique.
Vous nous présentez un budget fondé sur des hypothèses fausses. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Haut Conseil des finances publiques qui mentionne une croissance surestimée, une inflation et des taux d'intérêt minorés, et donc un déficit largement sous-estimé.
Quant à la loi de programmation des finances publiques – la sixième en treize ans –, elle est devenue une pure fiction. En vérité, vous mentez pour vous dédouaner de vos responsabilités, tout en cherchant à plaire à vos maîtres : la Commission de Bruxelles, l'Allemagne et les marchés financiers.
Il est vrai que l'habitude de la soumission suscite toujours l'infantilisation, la dissimulation, le mensonge. C'est vous, monsieur le ministre délégué, qui avez d'ailleurs affirmé en commission, le 4 octobre dernier, qu'il s'agissait « d'une exigence européenne » : vous aviez donc besoin de ce vote pour disposer des fonds européens qui doivent nous être versés dans le cadre du plan de relance, fonds qui nous coûteront bien plus cher demain.
Comme vous ne voulez pas reconnaître le fiasco de votre politique économique, vous vous inventez un monde budgétaire parallèle. Oui, votre politique est bel et bien un fiasco ! C'est le fiasco des grands discours présidentiels – jamais suivis d'effets – sur la souveraineté industrielle, sans parler du fameux ruissellement consécutif à la suppression de l'ISF, que nous attendons toujours ; le fiasco, aussi, du prétendu sérieux budgétaire, quand on découvre que depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à Bercy, l'État a emprunté 150 milliards d'euros en émettant des obligations indexées sur l'inflation qui, comme Les Échos l'ont écrit le 30 juin dernier, représentent un surcoût de 15 milliards pour 2022.