Les coopératives constituent un maillon central dans la relation de proximité avec l'agriculteur. Il est dommageable que ces structures soient sorties du dispositif.
Cela fait près de dix ans que je représente les instituts techniques au sein du dispositif Écophyto. D'ailleurs, ces derniers ne sont peut-être pas les acteurs les plus impliqués dans la démarche. Nous sommes sans doute partiellement responsables de cet état de fait, mais certains choix politiques ne nous ont pas aidés. Les instituts détiennent une expertise dans la description et l'évaluation de systèmes et d'outils associés, mais le ministère et l'Inrae ont préféré construire un nouveau système. Les instituts se sont vu reprocher un manque d'objectif, ce qui est un mauvais procès. Il aurait été plus judicieux de capitaliser sur les actions déjà réalisées, avec, notamment, la mise en place d'un outil équivalent à Agrosyst. Ce choix politique, me semble-t-il, a pénalisé le réseau dans sa capacité à produire des références. Du même coup, nous avons perdu cinq ou six ans de travail, et sapé l'adhésion des instituts à cette démarche.