Nous avons bien conscience que de nombreuses décisions d'interdiction sont prises aux fins de préservation de l'environnement ou de protection de la santé. En tant qu'utilisateur, l'agriculteur est concerné au premier chef puisqu'il est en contact direct avec les substances actives. Dans l'intérêt du consommateur, il est hors de question d'envisager la mise sur le marché de produits qui ne satisfont pas aux normes sanitaires.
En revanche, nous ne sommes pas favorables à la démarche consistant à vouloir systématiquement réduire. Nous demandons donc de ne pas interdire de substances qui ne présentent pas de risques sanitaires ou environnementaux directs et majeurs. Nous ne sommes pas d'accord pour réduire ou supprimer ces produits tant qu'aucune solution alternative n'est disponible.
Quant à la loi de 2014, elle nous a effectivement surpris, mais nous sommes contraints de nous y conformer. Je voudrais revenir sur le cas de la phosphine. L'Anses avait pris une décision susceptible de mettre à mal les exportations françaises de céréales, alors que cette molécule était demandée par notre client. Nous estimons que dans ce type de situation, le politique doit pouvoir intervenir pour faire valoir qu'une décision prise par une autorité indépendante est incompatible avec les réalités économiques.