En complément, je tiens à souligner que notre interprofession représente une centaine d'espèces. Certaines filières font face à des pertes de tonnage, d'autres sont menacées par un risque de décrochage. Je pense en particulier à la cerise, à la noisette ou encore à l'endive.
Nous déplorons également les promesses non tenues du gouvernement. Nous avions été assurés que des solutions seraient trouvées pour les produits sans alternative et que, si besoin, l'interdiction des substances serait reportée. À titre d'exemple, la France a décidé le retrait de l'herbicide Bonalan, qui risque d'occasionner une perte de production de 30 %. De ce fait, les producteurs de racines vont en effet être incités à se reporter sur la pomme de terre.
Enfin, la pratique de la surtransposition porte atteinte à notre compétitivité. Face à ce constat, j'appelle les pouvoirs publics à travailler sur ces sujets au niveau européen. De nombreuses mesures adoptées depuis 2019 ont fait perdre du temps et de l'argent aux producteurs et aux coopératives. Étant un Européen convaincu, je pense qu'il est essentiel de défendre l'Europe contre les attaques internes et externes. Nous devons œuvrer en concertation pour porter les valeurs européennes.