Le cadre du bisphénol en est une bonne illustration. L'Anses a été force de proposition pour rassembler des scientifiques académiques afin de constituer une commission d'experts spécialisés à la pointe de la perturbation endocrinienne. C'est en faisant appel à des scientifiques extérieurs que l'Anses a pu porter ce sujet au niveau européen. La communauté des scientifiques est malheureusement plus pauvre sur certains pesticides. Il n'y a pas autant d'endocrinologues que de toxicologues. Par conséquent, l'apport externe des scientifiques académiques est moins fort dans certains domaines. Cela explique des disparités.
Je tiens à le préciser parce que beaucoup de mes collègues, qui ont participé à la reconnaissance de la perturbation endocrinienne, ont pu siéger dans ces comités d'experts. En l'occurrence, la porte a été ouverte aux scientifiques académiques pour aider à améliorer le cadre réglementaire. Le message d'espoir que je porte consiste à faire appel aux scientifiques afin que ces derniers s'investissent dans l'expertise. Pour cela, ils doivent également être reconnus par les agences réglementaires. C'est un point très important.