Il peut y avoir des aides ponctuelles, mais c'est surtout les aides structurelles qui sont utiles. Et ce, que ce soit à titre individuel ou collectif. Cela rejoint nos propos de tout à l'heure, sur le besoin d'une approche systémique. Pour résoudre la question de l'impact des produits phytosanitaires sur l'environnement et la santé, on ne peut pas se contenter de changer de produit dans la cuve du pulvérisateur ou d'en éliminer certains.
Il est important de prendre de la hauteur afin de soutenir financièrement et humainement, plutôt que de saupoudrer les aides ici et là. Certaines aides sont très artificielles. Une collègue me disait par exemple qu'elle avait bénéficié d'une aide pour se débarrasser des taupes ! Certaines aides ponctuelles et très ciblées peuvent être stériles tandis que d'autres sont au contraire indispensables. Il s'agit plutôt de renforcer les aides structurelles qui incitent à avoir une approche globale de la ferme et de toutes les transitions à mener.
J'évoquais tout à l'heure l'équilibre à trouver entre l'humain, la dimension économique et l'agro-écologie au sens large du terme afin de préserver l'environnement. Si on ne s'attache qu'à un seul de ces piliers, on reste sur des aides très ponctuelles et conjoncturelles. On prend alors le risque de déséquilibrer tout le reste, avec des effets peu probants.