J'ai donné des interviews à d'innombrables médias, y compris de gauche voire d'extrême-gauche. Cela ne fait pas de moi un adhérent aux thèses ou prises de position de ces médias. Je voudrais que vous le compreniez, monsieur le rapporteur. Je n'ai pas de réponse aux questions que vous avez posées sur Agriculture et Environnement. Je n'aimerais pas que tous les gens qui sont en désaccord avec vous soient forcément considérés, de près ou de loin, comme étant corrompues. C'est ce que vous avez suggéré.
Dans le cadre de la séparation de la vente et du conseil, les agriculteurs se sont retrouvés dans l'obligation de choisir un conseil indépendant de leur fournisseur. Quand un programme de traitement était suggéré par le conseiller, il fallait relier ce programme à des marques commerciales. J'ai été surpris de constater qu'un même fabriquant pouvait avoir le même produit, avec la même formulation, vendu sous deux marques commerciales. Pouvez-vous nous donner un éclaircissement sur cette façon de faire, qui ne simplifie pas le travail de l'agriculteur, encore moins quand le conseiller n'est pas celui qui vend le produit ?
J'aimerais par ailleurs connaître la part de l'innovation dans les biocontrôles.
Enfin, nous avons le sentiment que l'innovation est un peu en panne sur les produits conventionnels, alors que certains produits conventionnels ne sont pas des agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) et pourraient être des alternatives à ces derniers. Quel est votre avis sur cette question ? Quelle peut en être la raison ? Existe-t-il des difficultés à obtenir les homologations ? L'évolution législative et l'incertitude freinent-elles l'innovation, qui est coûteuse et se déploie sur le temps long ?